17 oct. 2012

C'est vachement joli

Le monde emmerde.
Sinon, pourquoi refuser à l'art une fonction autre que celle d'une production de beau ; à moins de croire que l'art est une forme plus raffinée de beauté que la beauté "commune" et "naturelle".
Exactement ! À moins d'être un genre de métaphysicien et de croire en une nature plus élevée de la représentation sur l'objet, il n'y a aucune raison de préférer l’œuvre. Il faudrait donc placer les galeries dans les forêts ou sur le bord de mer, dans les parcs, et on passerait indifféremment des œuvres à la nature. Donc, aucune raison, sinon d'ordre psychotique, de voir dans l'activité artistique seulement la production du beau. Car une œuvre ne sera jamais plus jolie que, au hasard, une femme. Sauf si on est magicien métaphysicien donc. S'évertuer malgré ce constat à pratiquer l'art reviendrait à, autre exemple au hasard : construire des femmes qui ne seraient ni plus belles, ni plus faciles, ni plus nombreuses, ni plus éloquentes que les femmes "naturelles".
Maintenant on pense à Frankenstein.
Et lorsqu'on pense à Frankenstein, on pense arrogance.

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N'importe quelle expression peut-être considérée comme un engagement, au moins en creux, au moins comme un engagement par défaut – il n'y a pas de désengagement possible. Donc, à chaque fois que je rentre dans une exposition pour aller trouver du beau (à l'exclusion de toute chose), c'est que je me considère comme métaphysicien magicien.
CQFD.