On peut ne rien avoir à faire des philosophies et psychologies de la connaissance – mais cela fait tout de même deux siècles et demi qu'on nous dit que la beauté et le sens ne sont sans doute pas des attributs à imputer aux objets ; que ces qualités relèvent sans soute plus d'une forme cognitive de diarrhée verbale. Il ne faut pas s'étonner alors, si on persiste à refuser de considérer le fait, qu'on soit bien emmerdé pour expliquer en quoi cette poterie et cette peinture ne sont pas "exactement toutes les deux de l'art au même niveau".
Si un tailleur confectionnait un costume sur des mesures erronées, le client ne pourrait que dire "C'est beau et bien exécuté mais je ne vois pas ce que je pourrai en faire.". L'effet serait alors identique à l'effet artistique.
Je ne suis pas certain qu'il faille pour autant qualifier chaque artiste de mauvais tailleur.
Qu'une œuvre d'art "soit" accidentellement belle et signifiante est bien navrant, mais il faut faire avec.